Entouré de deux lacs, le château de Caerphilly est le plus grand château du pays de Galles et le plus ancien exemple de fortification normande avec une forme concentrique en Grande-Bretagne.
Bien que les Romains construisent un fort auxiliaire au même emplacement dès 75 apr. J.-C., le site est de nouveau abandonné dans le courant du IIe siècle et reste faiblement peuplé pendant les mille années qui suivent. En 1268, Gilbert de Clare, seigneur normand de Glamorgan, commande la construction du château en pierre. Au cours des trois prochaines décennies, le château de forme concentrique et les lacs sont créés, mais avec la mort de Sir Gilbert en 1295, la construction cesse presque complètement. Pendant une courte période, en 1326, le château gagne de l’importance car le roi anglais Édouard II y cherche refuge pour s’enfuir loin de sa femme, la Reine Isabelle, qui l’a quitté, et de son compagnon, Roger de Mortimer. Au XIVe siècle, le château passe entre les mains de Richard Beauchamp, comte de Worcester, mais il est abandonné et tombe en désuétude car le château de Cardiff devient sa résidence principale. Au cours des siècles suivants, le délabrement du château est accéléré par le drainage des lacs mais aussi parce que les murs sont dépouillés de leurs pierres servant à rénover la maison voisine de Thomas Lewis.
Pendant la période romantique, Caerphilly est souvent le premier château en ruines que les touristes découvrent à leur arrivée au pays de Galles, étant situé si près de la frontière avec l'Angleterre. Comme le constate le comte autrichien, Gottfried von Purgstall, la taille et l’étendue du château rappellent aux nombreux voyageurs les ruines de l’abbaye de Tintern situées à proximité. Contrairement à son cousin sacré à l'est et à la plupart des autres châteaux en ruines dans tout le pays de Galles, le château de Caerphilly n'est cependant pas recouvert de lierre et de plantes grimpantes.
Depuis 1844, l'année de la visite de Carl Carus, qui fut déçu par les ruines qu'il trouva plus désolées que belles, de vastes travaux de conservation et de restauration ont été effectués sur le site. Les lacs ont été réapprovisionnés en eau, les pierres qui s’étaient effondrées ont été remises en place et la grande salle a été restaurée. Heureusement pour les touristes d’aujourd'hui, la caractéristique la plus importante du château, la grande tour penchée, reste intacte car elle a été trouvée assez stable pour résister à la force de gravité.
Caerphilly ist in Glamorganshire. Wenn die Gegend in Wales derjenigen, die sich zwischen Cardiff und hier zeigt, ähnlich ist; so ist es allerdings der Zeit werth, eine Reise durch dieses Land zu machen. ...
Das Castle in Caerphilly ist eine Ruine; größer als die Abby Tintern, doch ist der Eindruck derselbe. Die Aussicht durch die zerbrochenen Felsenstücke zeigt manche frappante Parthie. Ich bereue es, diese Ruine nicht nich den Abend vorher (denselben, als ich in Caerphilly ankam) besehen zu haben; die Nacht ist, däucht mich, geschickter, in diesen Überresten der Vorzeit herumzuwandeln. In diesem Schlosse befand sich Eduard [II]. Und hielt, wenn ich nicht irre, eine Zeit in selbem sich fest, während des Aufruhrs seiner Barone und der Königinn gegen ihn. Der Morgen war sehr schön, und die Luft so rein; ein Paar Stunden früher, bey’m Aufgang der Sonne, würde ich mit mehr Interesse auf dem Felsen herumgewandelt haben; allein man ist in allen Gasthöfen Englands so langschläferisch, daß man es nicht erhalten kann, geweckt zu werden.
Caerphilly se situe dans le Glamorganshire. Si le paysage du pays de Galles est similaire à celui situé entre Cardiff et ici, alors il vaut certainement la peine de consacrer du temps à entreprendre un voyage à travers ce pays. ...
Le château de Caerphilly est une ruine ; il est plus grand que l’Abbaye de Tintern, mais l’effet est le même. La perspective dont on jouit depuis les morceaux de pierres cassées offre à beaucoup un panorama impressionnant. Je regrette de ne pas avoir effectué la même visite la veille (quand je suis arrivé à Caerphilly) ; la nuit, il me semble, est plus appropriée pour errer autour des vestiges de l’antiquité. Édouard [II] visita ce château. Et si je ne me trompe pas, il est resté ici pendant un certain temps au cours de la rébellion de ses barons et de la Reine contre lui. Le matin était très beau et l’air était si pur. Quelques heures plus tôt, à l’aube, j’aurais erré autour du rocher avec un plus grand intérêt, mais les auberges anglaises transforment tout le monde en lève-tard qui ne supportent pas d’être réveillés tôt.
Einmal, auf einer Station, in Cer[p]hilly stießen wir noch auf eine weitläuftige, aber ganz in Ruinen liegende alte Burg. Sie ähnelte mehr den Ritterburgen Deutschlands, und mußte mit Pulver gesprengt seyn, denn ganze Massen Mauerwerk und ganze Stücken der Mauerthürme waren in die Gräben geworfen. – Das Ganze sah mehr wüst als schön aus – es fehlte zuerst das Schöne in der Anlage des Ganzen, und es fehlte dann der, sonst englische Ruinen so prächtig kleidende Epheu!
À un moment donné, lors d’un arrêt à Caerphilly, nous sommes tombés sur le vieux château immense mais complètement en ruines. Il ressemblait étroitement aux châteaux médiévaux de l’Allemagne et doit avoir été détruit avec de la poudre à canon car des pans entiers de mur et des morceaux entiers de tours de défense avaient dégringolé dans les fossés. – L’ensemble semblait plus désolé que magnifique. Tout d’abord, l’enceinte était dépouillée de tout ce qui est beau et, deuxièmement, la magnifique couverture de lierre généralement drapée autour des châteaux anglais faisait défaut.