En haut d’une colline proéminente, à l’extérieur de la ville de Llangollen, se dressent les vestiges de ce château médiéval. À l’origine, le site était une colline fortifiée de l’âge de fer. Les preuves documentaires suggèrent que les princes du nord de Powys ont construit un château de bois ici à la fin du XIIe siècle, mais il brûle sans laisser de traces. C'est probablement Gruffudd ap Madog, le fils du fondateur de l'Abbaye Valle Crucis à proximité, qui reconstruit le château en pierre vers 1270, mais comme les châteaux précédents, ce troisième et dernier château ne dure pas longtemps. Quand Henry de Lacy s’en approche en 1277, alors au commandement des troupes au nom du roi Édouard I, les défenseurs gallois du château y mettent le feu pour que les armées anglaises envahissantes ne puissent pas en faire un usage ultérieur. Les dégâts n'étaient pas excessifs étant donné qu’Edward I place brièvement une garnison ici, mais le site est abandonné après la construction du château de Holt qui devient le nouveau centre de la seigneurie après la mort de Llewelyn ap Gruffudd en 1282.
Selon la légende, la princesse galloise Myfanwy Fychan vivait dans ce château et a inspiré au barde gallois Hywel ab Einion de composer sa fameuse ode dans laquelle il se languit de son amour. Au moment où le poème est écrit, le château de Dinas Brân est en ruines depuis longtemps et Myfanwy a épousé le noble Goronwy ap Tudur Hen, Seigneur de Penmynydd. On dit que ce poème a inspiré le poème « Myfanwy Fychan » (La Petite Myfanwy) par John Ceiriog Hughes, ainsi que les paroles de Richard Davies dans la chanson populaire « Myfanwy », composée par Joseph Parry.
À l'aube du tourisme moderne, Dinas Brân est une ruine spectaculairement pittoresque assise au sommet d'une colline exposée. Grâce à leur proximité avec Llangollen, située sur la route historique principale à travers le pays de Galles du Nord, les ruines se trouvent dans les descriptions et les dessins de nombreux voyageurs.
Avec l'aide de Cadw, le château de Dinas Brân est maintenant pris en charge par le conseil régional du Denbighshire.
Von Llangollen führt der Weg nach Dinas Bran auf angenehm gewundenem Pfade, angesichts der Wasser des „dunklen heiligen Dee“, eines Flusses dessen noch heute auf jeder wälischen Harfe gedacht wird. Wohl an zwei Tausend Fuß geht es aufwährts. Dinas Bran ist recht eigentlich von Feind und Zeit zerstampft. Ein Kreis von Steinklumpen, kaum noch eine Bauform verratend, ist Alles, was übrig geblieben, ein einziges Thor, oder nur das steinerne Gerippe eines solchen bildet einen alterthümlichen Rahmen für die Fernschau weit hinaus über öde, stille Berge und über einen fernem weißen Bahnviadukt hinweg auf ein ebenes Hochplateau, abgeschlossen am Horizont von dämmerigen Bergen. Zu Dinas Bran, das sein Baujahr in das siebente Jahrhundert zurückführt, wohnte dereinst als erste Insassin das Schlosses eine wegen ihrer Schönheit und Wandelbarkeit berühmte Prinzessin, mit Namen Myfanwy „die viele Herzen gebrochen“, darunter auch das eines Poeten Hywel ab Einion Llygliw, dessen Minnelieder die Barden aufbewahrt haben. Eines beginnt:
Kalt schauet der Mond auf dein Haus, Dinas Bran,
Und traurig murmelt der dunkle Dee!
Um mein Leben, meine Lust, mein Licht ist’s gethan,
Aus den Fluthen des Grames erheb‘ ich mich nie!
Und doch war mein Liebeslenz wundersam licht
Und Hoffnung winkte mir sonnenwärts!
Doch Myfynwy ist kalt und erhört mich nicht,
Meine Harfe, mein Himmel nur hören mein Herz!
Dem Liede merkt man seine zwölfhundert Jahre nicht an – es sind die uralten, ewig jungen Gefühle! Hywel schließt mit einem Aufruf an die Barden der Zukunft „seine Thränen in ihren Harfenkränzen heilig zu halten“ und damit noch „ungeborenen“ Schönen „Entzücken“ zu bereiten! Nicht ohne Anklang von Satyre ist diese Wehmuth!
Pour aller de Llangollen à Dinas Bran, on passe le long d’un chemin sinueux agréable à côté des eaux de la « Dee sainte foncée », la rivière commémorée par toutes les harpes galloises encore aujourd’hui. Nous montons environ deux mille pieds. En vérité, Dinas Bran a été battu par des ennemies et le temps. Il ne reste seulement qu’un cercle de pierres regroupées permettant à peine d’imaginer ce qu’il représente ; une entrée unique, ou plutôt son cou rocailleux, fournit un cadre ancien pour admirer la vue au loin sur les montagnes arides et silencieuses, sur un viaduc ferroviaire blanc éloigné et un plateau régulier qui sont entourés de montagnes sombres à l’horizon. L’année de construction de Dinas Bran remonte au septième siècle. Sa première habitante, une princesse nommée Myfanwy, célèbre pour sa beauté et son inconstance, « qui a brisé beaucoup de cœurs », vivait ici autrefois. Parmi ces cœurs brisés fut celui du poète Hywel ab Einion Llygliw, dont les chansons d’amour ont été conservées par les bardes. Une chanson commence ainsi :
La lune froide brille sur votre maison, Dinas Bran,
Et la Dee murmure tristement !
Ma vie, mon bonheur, ma lumière sont détruits,
Je ne pourrai jamais échapper aux inondations de mon chagrin !
Mais pourtant mon amour de printemps était merveilleusement rayonnant
Et mes espoirs étaient brillants !
Mais Myfanwy est indifférente et mes prières restent sans réponse,
Seuls ma harpe et mon ciel entendent mes larmes !
On ne soupçonne pas que la chanson soit âgée de douze cents ans – ce sont des émotions anciennes, éternellement jeunes ! Hywel termine par une requête adressée aux bardes du futur leur demandant « de sanctifier ses larmes dans leurs lais bardiques » pour le « ravissement » des beautés « qui ne sont pas encore nées ! ». Ce sentiment de mélancolie n’est pas dépourvu d’une trace de satire !
Auf unsere Erkundigung nach einem Führer, der uns zur Valle-Crucis-Abtei begleiten sollte, erschien ein kleiner Knabe, der uns zuerst zu dem Castell Dinas Brân und von dort zur Abtei zu führen versprach. Die Anhöhe, auf dem jenes belegen ist, erhebt sich nördlich von der Stadt. Der Weg ist bis zur Hütte einer Frau, welche die Wanderer mit tüchtigen Steigstöcken versieht, leidlich, wird aber dann, des kurzen, schlüpfrigen Mooses willen, mit dem der Berg bewachsen ist, sehr unangenehm und beschwerlich, ja er würde gefährlich seyn, wenn nicht die zahlreichen Besucher an manchen Orten tiefe Fußstapfen eingedrückt und diese durch wiederholtes Eintreten zu Stufen gemacht hätten. – Endlich langten wir auf der Spitze des Berges an und sahen die Trümmer vor uns liegen. Das Gebäude scheint beinahe gleichseitig viereckt, und von einem Graben umgeben, die Mauern aber aus dem Gestein erbaut gewesen zu seyn, das sich auf der Spitze des Hügels hie und da hervorblickend findet. Von dem Gemäuer ist nur ein Theil eines bedeckten Ganges und eine der Ecken des Gebäudes mit den Enden der Bogen stehen geblieben.
Lorsque nous demandâmes l’aide d’un guide pour nous conduire à l’abbaye de Valle Crucis, un petit garçon fit son apparition, et promit de nous conduire d’abord au château de Dinas Bran, puis à l’abbaye. La colline sur laquelle cette dernière est située est au nord de la ville.
La route est tolérable jusqu’à la hutte d’une femme qui fournit aux voyageurs des bâtons de randonnées robustes ; mais en continuant plus loin, la route devient très difficile et désagréable, en raison de la mousse glissante et courte qui recouvre la montagne, non, elle serait même dangereuse sans les traces de pas que de nombreux visiteurs ont laissé à plusieurs endroits, et qui, avec le temps, sont devenues très nombreuses. Nous parvînmes enfin au sommet de la montagne, et je vis les ruines devant nous. L’édifice semble presque être un quadrilatère, et est entouré d’un fossé ; mais les murs semblent avoir été construits avec des rochers, qui sont éparpillés ici et là sur le haut de la colline. Il reste maintenant qu’une partie du chemin de ronde, et l’un des angles du bâtiment avec les extrémités des arches.