La ville tient son nom de sa position stratégique au point de passage le plus bas de la rivière Neath (Nedd). Grâce à la faible profondeur de la rivière, les romains établissent un fort ici, Nidum, vers 75 apr. J.-C. qui est utilisé jusqu'au départ des forces romaines au IVe siècle.
Deux châteaux sont fondés dans la région au XIIe siècle, dont un par Richard de Glanville qui établit aussi l'abbaye de Neath en 1130. La ville de Neath grandit rapidement autour du château et de l'abbaye, mais est à plusieurs reprises mise à sac par les seigneurs gallois d'Afan. Cependant, au cours du XIVe siècle, les remparts de la ville sont bien établis et le commerce est florissant.
Neath commence à développer les industries lourdes relativement tôt, et au XVIe siècle, l'exploitation minière du charbon et la fonte de cuivre sont effectuées ici. La ville est largement industrialisée au XVIIIe siècle avec l'essor des usines de fer, d'acier et de fer-blanc, et en 1795 le canal de Neath est achevé, suivi du canal de Swansea à Aberdulais en 1824. Avec l'arrivée de deux chemins de fer en 1850 et 1851, la ville bénéficie de connexions excellentes et de sites de production industrielle plus à l'intérieur des terres ce qui fait d'elle un important centre industriel.
Pendant la période romantique, des voyageurs qui viennent à Neath regardent avec autant d'horreur et de fascination le spectacle qui se présente devant leurs yeux avec une vue sur l'ensemble de la vallée. La nature sublime et les ruines de l'abbaye d'un côté de la vallée contrastent avec les nuages de fumée et les flammes qui s'élèvent dans les airs de l'autre côté. Pour un voyageur romantique et à la recherche de sensations fortes, Neath durant la nuit donne l'impression de pénétrer dans un tableau du monde souterrain.
Auf dem Wege nach Swansea führt die Straße durch das Thal von Neath, reich an Farbe und Abwechslung, und von weitem Umfang, eingerahmt von rostfarbenen Steinhügeln, die in der Ferne in hohe blaue Berge auslaufen. Das Thal beginnt als Paradies und endet als Hölle. Dichte Haine wechseln mit blühendem Gebüsch, dann wieder erheben Gießereien und andere Faktoreien „die Meilenzeiger der Industrie“, ihre hohen Schlote. Dem Gesange von Vögeln hier folgt das Rasseln von Ketten dort, oder das Dröhnen der Hämmer und Stöhnen der Maschinen und mit den Nebeln des Himmels mischen sich die Rauchfahnen der Hochöfen. Rauchgebräunt steht bei dem Dorfe Llan eine hohlängige Ruine – und trübe blicken viele stehende Pfuhle durch Zottelgras. Die Luft ist qualmig und Touristen schelten die Gegend ein Pandämonium. Bei Nacht, wenn zum schwarzen Gewölk fern und nah hundert blutrothe Schlotflammen emporzündeln und das Firmament gleichsam grimmig und lauernd durch den fliegenden Qualm, der wild verzerrte Gestalten annimt, herniederdräut, ist der Eindruck packend und dramatisch, an düstere Bivouak-Gemälde „nach der Schlacht“ erinnernd, Grauen und Flammen und Leichen ringsum! Es wird noch durch Millionen fliegender Funken erhöht, welche die Höllen-Irrwische vor dem Winde ziehen – als wolle der Aschenregen eines Vulkans ein anderes Pompei begraben. Wenn nun, „sobald seine Zeit gekommen“ der Vollmond – wie ein großes feuchtes Auge – mit ziehenden Wolken kämpft, zuckt es oft wie mit elektrischem, wankendem Licht über Berg und Thal, dazu noch dann und wann ein fernes Donnerwetter mit blendendem Zickzack als Hintergrund – dann her mit der Palette! Auch im Pandämonium eines solchen Fabrikthals kann Kunst und Poesie zu thun bekommen. Wer das malen könnte!
Sur le chemin de Swansea, la route mène à travers la large vallée de Neath, qui est riche en couleurs et distractions et qui est encadrée par des collines rocheuses de couleur rouille qui se fondent dans les hautes montagnes bleues au loin. Au début, la vallée ressemble à un paradis mais elle finit par être un enfer. Les bosquets luxuriants se mêlent aux fourrés en pleine floraison ; puis une fois de plus, les fonderies et autres usines érigent leur « jalons industriels », c’est-à-dire, leurs cheminées. Le chant des oiseaux est remplacé ici par le cliquetis des chaînes ou le tambourinage des marteaux et le grognement des machines tandis que des traînées de fumée s’échappent des fourneaux vers le ciel et fusionnent avec le brouillard. Une ruine de forme oblongue noircie par la fumée est située près du village de Llan, et des flaques stagnantes apparaissent sombrement à travers l’herbe hirsute. L’air est enfumé et les touristes considèrent que la région est un chaos. Dans la nuit, de près et de loin, des flammes rouge sang jaillissent des cheminées et s’élèvent dans les nuages noirs ; aussi triste et menaçant, le firmament lance des regards furieux entre les nuages de fumée dense sauvagement déformés. L’impression est spectaculaire et envoûtante, et rappelle les tristes peintures de camps militaires « après la bataille », remplis d’horreur et de flammes avec des cadavres jonchant le sol tout autour ! Cette image est exacerbée par des millions d’étincelles qui affluent sur les vents comme des feux follets démoniaques – c’est comme si une pluie de cendres du volcan voulait enterrer un autre Pompéi. Emparez-vous de votre palette de peinture lorsque d’emblée, « dès que son heure est venue », le grand œil humide de la pleine lune lutte contre les nuages à la dérive et un frémissement presque comme une lumière électrique clignote à travers monts et vaux, alors que de temps à autre, les lignes éblouissantes en zig-zag d’un orage lointain servent d’arrière-plan ! Même parmi le désordre infernal de cette vallée industrielle, l’art et la poésie peuvent être à l’œuvre. Oh, qui pourrait peindre une telle scène !