Rhyl
Rhyl - Introduction
Rhyl est une station balnéaire de l'époque victorienne et un point d'eau sur la côte nord-est du pays de Galles. Bénéficiant d'une longue plage de sable et d'un emplacement idéal près de l'A5, route côtière du nord du pays de Galles, Rhyl devient une ville nouvelle dans les années 1830 et 1840 principalement en raison de l'essor du tourisme balnéaire. Sa proximité de Liverpool et Manchester en fait rapidement une destination populaire auprès des touristes du nord-ouest de l'Angleterre, tandis que l'arrivée du chemin de fer en 1848 introduit des visiteurs de Londres. La ville s'agrandit et s'améliore rapidement, offrant toutes les commodités nécessaires d'une destination balnéaire y compris une longue jetée de 645 mètres, un lac navigable artificiel, des manèges et un chemin de fer miniature.
Selon un guide écrit par Mark Luke Louis, un immigrant de France, en 1854, Rhyl possède l'une des gares les plus modernes, les meilleurs thermes, les plus belles bibliothèques et salles de lecture, pour ne pas mentionner des hôtels élégants sur le front de mer. Alphonse Esquiros, de France, loue non seulement ces commodités de vacances modernes mais met également en valeur la vue sur les montagnes de Snowdonia plus à l'intérieur des terres, qui créent l'arrière-plan le plus pittoresque pour cette ville côtière.
Au cours de la seconde moitié du siècle, la réputation de Rhyl en tant que belle destination de vacances s’était propagée un peu partout, et des navires de cabotage en provenance de Liverpool et du Lancashire amarrent ici régulièrement. Au XXe siècle, la ville exhibe le premier aéroglisseur du monde offrant un service de transport des passagers. Grâce à l'agencement moderne de la ville, au climat sain et à une large offre d'attractions populaires à des tarifs abordables, un autre écrivain français, D'Arcis, fait l'éloge de Rhyl en tant que destination idéale pour les familles et un paradis pour les enfants, qui s'anime chaque été. Il aime particulièrement les plages magnifiques et sans danger, les orchestres jouant à l'autre bout de la ville et les nombreux spectacles de marionnettes pour les enfants.
Récits de voyage
"Voyage au nord du pays de Galles", c. 1866
Arthur d’Arcis ( – )
Rhyl est une ville de 7264 habitants, bâtie régulièrement, aux rues larges et droites, aux maisons basses mais d’assez bonne apparence et fort bien distribuées à l’intérieur. Un hôtel de ville d’un aspect élégant, une halle, une mignonne église catholique, une belle église anglicane et plusieurs chapelles des sectes de Wesley, etc., voilà ses principaux édifices. De bons magasins et une quantité de boutiques et d’échoppes permettent de se fournir du nécessaire et même du superflu. ... Rhyl ne s’anime que pendant la saison des bains qui commence à la mi-juin et finit en octobre. La plage est l’une des plus belles que l’on puisse voir et n’offre pas le moindre danger. Aussi fourmille-t-elle d’enfants de toutes les classes de la société et, détail à noter, cette promiscuité n’a pas le moindre inconvénient, car les enfants anglais et gallois ne savent pas ce que c’est qu’n mot malsonnant. Quand on veut faire un long séjour il vaut mieux louer un appartement composé d’un salon faisant fonction de salle à manger et du nombre de chambres à coucher que l’on désire. On convient d’un prix, tant par semaine, pour le logement, le service, l’éclairage et le droit de faire cuire les aliments que l’on est libre d’acheter soi-même. Grâce à cet arrangement très pratique et très économique, à moins qu’on ne tienne à s’installer sur la Parade, on peut s’affranchir des soucis du ménage ou échapper à l’ennui de la vie d’hôtel. Les distractions ne maquent pas. ... Je ne peux faire moins que de mentionner un ventriloque qui perché sur une échelle et ayant sur ses genoux deux fantoches représentant un vieux loustic et un malin paysan, leur faisait tenir les propos les plus désopilants sans qu’un seul tressaillement de sa figure dénotât que c’était lui qui parlait.
"L’Angleterre et la vie anglaise: XXVI. Le sud du Pays de Galles et l’industrie du fer. Carmarthen, les eisteddfodau et les Iron-Works de Merthyr Tydfil", c. 1850s
Alphonse Esquiros (1812 – 1876)
Rhyl, ville de bains, située à l’entrée de la célèbre vallée de la Clwyd, qui mesure 20 milles de longueur, sur 10 milles environ de largeur, et qui se trouve bordée des deux côtés par des montagnes et des collines. Rhyl s’est beaucoup accrue depuis quelques années, grâce à la pureté de l’air que l’on y respire, aux magnifiques paysages qui l’entourent, à la mer, à la fermeté des sables et à tous les avantages que recherchent les baigneurs. On y trouve des logements garnis pour toutes les bourses, des bibliothèques ou cabinets de lecture, des salles de billard, etc. Les vallées des deux rivières Clwyd et Elewy fournissent aux paysagistes de beaux points de vue. Les pêcheurs à la ligne trouvent aussi dans ces deux cours d’eau une excellente occasion d’exercer leur adresse. Rhyl est entourée de belles villas, de manoirs, de parcs. Le regard y embrasse au loin de majestueux groupes de montagnes, au-dessus desquelles se détache la couronne de la principauté de Galles, l’incomparable sommet du Snowdon.
"En pays de Galles", c. 1900
Édouard Gachot (1862 – 1945)
Rhyl est une plage très fréquentée. Coupée en deux quartiers, un pré qui sépare les deux faubourgs sert de lice aux joueurs de crocket. Chaque maison, en briques rouges, a son jardin. Les rues sont plutôt des chemins très fréquentés par une colonie de baigneurs.
